Voiture Électrique : Pourquoi c’est un scandale écologique ?

voiture-electrique-un-scandale-ecologiqueLes subventions pour les voitures électriques fusent dans tous les sens et le monde de l’automobile est en pleine mutation. Pourtant, ne serions-nous pas en train de sombrer à toute allure vers un scandale écologique ? D’ici quelques années, les politiques et les géants de l’automobile seront certainement responsables d’une pollution pire encore que celle générée par l’exploitation pétrolière. Il faut considérer l’impact environnemental de la voiture électrique non pas uniquement par rapport à son absence de gaz d’échappement, mais comme une chaîne entière allant de la production à la fin de vie. Dans cette prise en compte globale, il semble à présent évident et irréfutable, que la voiture électrique est une véritable catastrophe écologique et ne représente pas la solution tant espérée. En attendant une prise de conscience générale, nous vous exposons les raisons pour lesquelles aucune voiture électrique ne posera ses roues dans notre garage.

L’indécente pollution de la production des batteries

L’exploitation des métaux lourds

Pas de batterie, pas de voiture électrique ! Mais vous êtes-vous déjà demandé comment ces batteries étaient fabriquées ? Sans surprise, nous allons vous parler de la Chine ! Et oui, comme d’habitude, c’est la Chine qui produit les batteries. Mais ce n’est pas le plus gros problème, le souci ce sont les métaux lourds nécessaires à la production des batteries qui alimentent les voitures électriques.

Pour fabriquer une batterie, il faut plusieurs sortes de métaux, parmi eux, le lithium, le nickel, le cobalt ou encore le manganèse. Le lithium provient le plus souvent du « triangle du lithium », autrement dit à l’endroit où les frontières de l’Argentine, de la Bolivie et du Chili se rejoignent. C’est dans cette zone que se trouve 80 % des réserves de lithium mondiales, dont 17 % sous le désert de sel en Bolivie. Le procédé d’extraction inclut l’utilisation de chlore ce qui pollue les sols et l’air, mais pire encore, il faut énormément d’eau pour rendre le lithium utilisable. Ainsi, c’est 2 milliards de litres d’eau qui sont nécessaires pour chaque tonne de lithium traité ! Ça donne le vertige…

Un autre composant très utilisé dans le processus de production des batteries, c’est le cobalt. C’est la République Démocratique du Congo qui détient la moitié des réserves de cobalt de la planète. L’approvisionnement en cobalt pour fournir les constructeurs des batteries des voitures électriques, est donc à 60 % due à l’exploitation des sols du Congo. Le rôle du cobalt est de permettre à la batterie d’être rechargée plus vite. C’est un des leviers commerciaux les plus importants pour l’industrie automobile.

Le Congo a donc bien pris la mesure de ses cartes stratégiques à jouer dans cette révolution de l’électrique. Le point noir que soulève régulièrement les associations humanitaires, réside dans l’exploitation des enfants que l’on fait travailler dans les mines dans des conditions de travail inconcevables.

Une fabrication bien plus énergivore que celle d’un véhicule classique

Le processus de fabrication d’un véhicule électrique consomme énormément d’énergie. Des chercheurs de UCLA estiment que cette consommation est trois à quatre fois plus importante que celle d’une voiture essence ou diesel (source: La Guerre des métaux rares de Guillaume Pitron). Plus les batteries permettent une autonomie élevée, plus les émissions de CO2 sont importantes, notamment dans la phase d’usinage.

Entre une voiture électrique d’une autonomie de 120 km et une autre dont l’autonomie est de 300 km, Guillaume Pitron explique dans son ouvrage, que les émissions de carbone sont doublées. Il poursuit en écrivant « dans le cas d’une batterie affichant une autonomie de 500 km, il faudrait même les tripler ! ». De quoi avoir peur quand on sait que Tesla envisage très prochainement de fournir un véhicule électrique capable de se passer de recharge durant 800 km…

Le fin de vie des batteries des voitures électriques

Si vous voulez vous lancer dans le recyclage des batteries de véhicules électriques, croyez-nous, c’est le moment ! Le marché est en plein boom, et la demande s’intensifie. Aujourd’hui, c’est plusieurs dizaines de milliers de batteries qu’il faut recycler, mais d’ici quelques années ce chiffre aura dépassé plusieurs centaines de milliers ! Je ne sais pas vous, mais nous on a le tournis avec toutes ces données.

Quoi qu’il en soit, l’Union Européenne impose un recyclage d’au moins 50 % de ces batteries de voitures électriques. Mais le processus de recyclage est délicat, car certains métaux comme le lithium sont difficilement manipulables lorsqu’ils entrent en contact avec l’oxygène. Les rares entreprises spécialisées sont débordées et n’ont pas fini de l’être !

Et puis, si vous êtes bon en maths, vous comprendrez que les 50 % restants, on n’explique pas ce qu’on en fait.

La pollution cachée aux particules fines

La voiture électrique est sortie d’usine et de la concession, elle est maintenant devant chez votre voisin. Il vous explique tout fier qu’au moins lui, sa voiture ne pollue pas quand elle roule ! Hum… Laisse-nous en douter ! Sa voiture électrique n’a peut-être pas de pot d’échappement, mais elle a des pneus, des freins et roule sur le même goudron que les nôtres. Conclusion, elle émet elle aussi des particules fines !

Peu de gens le savent ou s’en rendent compte, mais 50 % des émissions de particules fines proviennent de ces éléments et non de l’échappement.

Quand on sait que plus la voiture est lourde, plus les pneus vont s’user, tout comme les plaquettes de frein et le frottement sur l’asphalte. On se rend vite compte, que ce n’est peut-être pas celle que l’on croit qui émet le plus de particules fines.

Les batteries étant très lourdes, certaines frôlent la demi tonne, les voitures électriques sont donc lourdement lestées. Certains prétendent même qu’une voiture électrique serait tout autant polluante de ce point de vue là, qu’un véhicule diesel !

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L’électricité qui alimente les voitures électriques

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L’impact environnemental des voitures électriques est aussi le fait de l’électricité en elle-même. Plus il y aura de véhicules électriques en circulation à travers le monde, et plus la demande en électricité augmentera. Mais comment approvisionner davantage les pays en manque de cette énergie si controversée ? Très certainement du charbon, puisque c’est la ressource la plus facile à trouver et à exploiter. Seulement, c’est ici que la bât blesse, car les centrales au charbon sont la cause des plus fortes émissions polluantes !

En France, nos centrales sont nucléaires, mais à l’heure où leur existence est remise en cause, si le parc auto français venait à accroitre la présence des véhicules électriques, il faudrait faire naître de nouvelles centrales…

Les autres arguments qui devraient finir de vous convaincre

Tous les constructeurs automobiles annoncent des autonomies d’utilisation. C’est le cas pour les véhicules thermiques, mais aussi pour les véhicules électriques. Or, dans la réalité, on sait tous qu’en fonction de notre conduite, notre jauge à essence descend plus ou moins vite. Imaginez alors, une batterie de voiture électrique soumise à des températures extérieures variables et dont l’ancienneté accélérera la perte d’autonomie.

Et puis, tout comme pour les véhicules à moteur thermique, les constructeurs s’octroient une bonne marge d’autonomie qu’on ne retrouve pas dans la pratique. Ainsi, un véhicule donné pour une autonomie de 400 km sera très certainement obligé de trouver une borne de recharge au bout de 300 km de route, on pense notamment à la Zoé.

Enfin, le dernier point noir est dans le temps de recharge. Il existe différents types de bornes, mais le temps nécessaire variera environ entre 30 minutes et huit heures. Si vous devez traversez la France d’un bout à l’autre, il faudra certainement prévoir plusieurs endroits où dormir…

Voilà, vous avez notre avis sur les voitures électriques. Bien sûr, rien n’est pas parfait. Mais, se jeter à corps perdu vers le monde de l’électrique, qui sur le long terme s’avérera encore plus polluant que le monde actuel, n’est pas une bonne solution. La meilleure chose à faire reste de retaper vos voitures, et d’acheter d’occasion 😉

À bientôt pour un nouvel article, et d’ici là, bonne méca !

 

 

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(6 commentaires)

  1. Très intéressant comme article ! Ça rejoint ce que j’ai lu dans le journal indépendant “L’âge de faire” dans un article nommé :
    Le mécano Malgache, plus écolo que l’enarque occidentale 😉

    Si la lecture de cet article vous intéresse je peux vous le transférer par mail. En attendant super blog 👌 et continuer comme ça j’ai hâte de voir votre défi avancé !

  2. commentaire suite
    j’ai un blog aussi qui parle de changement social et d’écologie
    valerie bonetto blog
    d’où mon intérêt pour votre article

  3. dans 2 ou 3 ans une société hollandaise va sortir une voiture avec une batterie de 750km, pour un cout de 30000 euros, et qui produira sa propre électricité à raison de 12km par heure passée au soleil….
    c’est certainement ça l’avenir, d’autant que de nouvelles technologies moins polluantes et moins couteuses vont apparaitre pour la production des batteries….
    on ne peut pas demander à la voiture électrique d’être parfaite dés les premières années, la technologie va évoluer, tout comme celle des moteurs thermiques a évolué…. de toutes façons dans un siècle il n’y aura plus de pétrole, alors que le soleil devrait encore briller….

  4. Je partage votre avis sur les voitures électriques. Cette solution n’est en aucun cas une bonne chose pour l’environnement. C’est juste une manière pour les entreprises d’exploiter le marché automobile.

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